Pas toujours évident de trouver les bons mots pour parler aux enfants des stéréotypes de genre, de l'égalité femmes/hommes, de consentement, etc. Heureusement qu'il y a la littérature jeunesse pour nous aider ! Et plus particulièrement le dernier livre d'Hélène Druvert, Fille Garçon.
C'est avec beaucoup de simplicité qu'Hélène Druvert aborde la question des préjugés sur les filles et les garçons. Pas de grand discours, mais des messages concis qui remettent les choses à leur juste place. Avec des phrases écrites à la première personne, les petits lecteurs se sentent directement concernés. L'autrice explique ainsi aux enfants que fille ou garçon, ils sont libres de bricoler ou cuisiner, de rêver de licornes ou de chevaliers, de devenir chirurgienne ou infirmier... Ils peuvent aimer qui ils veulent et être acceptés tels qu'ils sont. Et surtout, passage le plus important du livre, elle leur rappelle que leur corps leur appartient et qu'ils ont le droit de dire non.
Si vous connaissez Hélène Druvert, vous vous doutez qu'elle a glissé dans son livre des surprises... Spirales, flaps et rabats à soulever, jolies découpes, pop-up, tout cela vient enrichir les illustrations, accrocher l'attention du lecteur sans pour autant la détourner du message qu'elle souhaite transmettre. Les animations ludiques viennent plutôt renforcer le propos, le souligner. Tout comme le choix de dessins aux couleurs vives sur fond noir.
Un livre-objet qui est une très belle réussite. Outil parfaitement conçu, il peut être présenté aux jeunes enfants pour une première approche de ces questions, comme aux plus grands avec qui il permettra de nouer le dialogue. Nous l'avons lu à plusieurs reprises avec mes petits mecs qui ont 7 et 5 ans et loin de les laisser indifférents, cet ouvrage leur a inspiré beaucoup de réflexions et a été le point de départ d'intéressantes conversations.
Bravo et merci à Hélène Druvert et aux éditions Saltimbanque pour cet ouvrage qu'on aimerait voir dans toutes les écoles et bibliothèques municipales ! Et pourquoi pas même, dans toutes les maisons ?
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